Objectifs de formation de la première année de CPGE Lettres
Mis à jour le mercredi 13 janvier 2016 , par
Les objectifs de la formation philosophique en hypokhâgne sont définis dans l’Annexe IV de l’arrêté du 21 août 2007.
Les objectifs de formation en Philosophie
Le cours de lettres première année permet de consolider le travail commencé en classe terminale, dont le double objectif a conduit à favoriser l’exercice réfléchi du jugement et l’acquisition d’une culture philosophique initiale. Il s’agit donc de poursuivre l’effort de réflexion et de lecture, et d’affermir la maîtrise des exercices de dissertation et d’explication de textes inaugurés l’année précédente. Les élèves seront ainsi en mesure d’accéder au bon usage de l’abstraction, à la position rigoureuse de problèmes précis et à leur traitement argumenté, progressif et cohérent.
En classe de lettres première année, se familiariser avec la démarche philosophique ne suffit plus. Il faut :
– entrer plus avant dans la philosophie effective par un travail approfondi sur les concepts et par l’étude de quelques œuvres majeures de la tradition ;
– permettre aux étudiants l’acquisition d’une connaissance claire des enjeux, des grandes interrogations, et de textes fondateurs correspondant aux divers domaines structurant le programme selon les deux axes de la connaissance et de l’action.
Les travaux fondamentaux qui regroupent en effet de manière synthétique, s’ils sont réussis, des compétences essentielles et variées que l’on peut expliciter, et qui témoignent directement du travail de lecture et de réflexion entrepris par leurs auteurs, demeurent :
– la dissertation ;
– l’explication de texte ;
– les exercices oraux qui leur correspondent.
Les étudiants doivent donc être capables de faire une dissertation et une explication de texte en satisfaisant aux critères suivants, qui constituent de véritables compétences disciplinaires :
– respect rigoureux des sujets et des thématiques proposés ;
– position d’un problème précis, cernant exactement le sujet, et exposition des modalités de sa résolution ;
– construction d’une progression dialectique cohérente ;
– analyses argumentées et précises, sans contradiction interne, et articulées les unes aux autres ;
– utilisation pertinente des concepts ;
– capacité spéculative et rigueur démonstrative ;
– mobilisation adéquate des références philo sophiques et culturelles pour faire avancer la réflexion ;
– réflexion philosophique d’une certaine ampleur sur des documents ou matériaux non philosophiques ; les étudiants doivent s’intéresser au réel dans sa diversité tout en refusant la pure description.
S’agissant plus particulièrement de l’étude et de l’explication des textes, on valorisera :
– la capacité de mettre le texte en perspective afin d’en dégager tout l’intérêt spécifique ;
– le refus de la paraphrase et du catalogue doxographique ;
– l’acquisition du goût pour la lecture des textes philosophiques, et la pratique de la lecture lente et active, seul moyen de faire des progrès dans la discipline et de s’y intéresser durablement ;
– l’attention systématique portée aux conditions de formulation et aux conséquences logiques de toutes les thèses examinées.
Cette formation repose à l’évidence sur des connaissances, ce qui rend indispensable la définition de contenus. Plutôt que d’arrêter un “programme” stricto sensu, il convient de fixer un cahier des charges. Un tel cahier des charges tout en précisant un certain nombre d’obligations, permet à chaque professeur d’exercer pleinement sa responsabilité pédagogique.
Problématiques mises au programme pour 2007-2009
Afin d’atteindre les objectifs pédagogiques précédemment définis et de préparer la seconde année de la classe de lettres, les élèves de première année étudieront, sous la conduite de leur professeur :
– des notions, questions ou problèmes respectivement liés aux cinq domaines de la métaphysique, de la science, de la morale, de la politique et du droit, de l’art et de la technique (les deux premiers se situant dans l’axe de la connaissance, les trois autres dans celui de l’action) ;
– deux œuvres dans leur continuité, l’une de philosophie ancienne ou médiévale, l’autre de philosophie moderne ou contemporaine.